Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes et se situe au deuxième rang en termes de mortalité, derrière le cancer du poumon. De la grosseur d’une noix, la prostate est une glande du système reproducteur masculin située sous la vessie, en avant du rectum. Dans certains cas, le cancer demeure localisé dans la prostate et n’a que peu ou pas d’effet sur l’état de santé général ou sur la longévité de la personne. Il peut toutefois s’avérer plus grave ou même fatal. La fréquence du cancer de la prostate augmente avec l’âge. Un homme sur 10 est atteint du cancer de la prostate durant sa vie et un homme sur 30 en meurt.
Facteurs de risque
Les causes exactes du cancer de la prostate ne sont pas connues à ce jour. Les facteurs de risque les plus importants sont:
- Âge
- Prédisposition familiale (un parent du premier degré: risque multiplié par 3; deux parents du premier degré: risque multiplié par 10)
- Habitudes alimentaires (les tomates et le soja semblent diminuer le risque alors qu’une consommation importante de viandes rouges et de graisses d’origine animale semble l’augmenter)
- L’éthnicité: mes afro-américains ont un risque accru, les asiatiques un risque diminué par rapport à la race blanche
Symptômes
Au début, le cancer de la prostate ne provoque aucun symptôme. Par ailleurs, les symptômes décrits ici peuvent être reliés à une autre maladie de la prostate, comme celle, plus courante, de l’hypertrophie bénigne de la prostate (ou hyperplasie bénigne de la prostate).
- Le besoin d’uriner fréquemment, surtout la nuit
- De la difficulté à commencer à uriner ou à retenir l’urine
- L’incapacité à uriner
- De la difficulté à obtenir une érection
- De la douleur pendant l’éjaculation
- Des douleurs fréquentes ou des raideurs dans le bas du dos, les hanches ou le haut des cuisses
Facteurs de risque
On estime que plus de 80 % des cas de cancer de la prostate, du sein, et du côlon sont liés à des facteurs alimentaires.
- Lipides. La littérature scientifique suggère qu’une alimentation plus riche en lipides (gras) serait associée à une augmentation du risque de cancer de la prostate. Cependant, il n’est pas clair pour le moment quel type de gras ou quelle source de gras est particulièrement responsable de cette association
- Produits laitiers. Plusieurs recherches (mais pas toutes) soutiennent l’hypothèse selon laquelle une forte consommation de produits laitiers (à cause du calcium qu’ils contiennent) augmenterait les risques d’un cancer de la prostate
- Viandes. Selon les données épidémiologiques de la Health Professionals Follow-Up Study, à laquelle 51 529 hommes ont participé, la consommation de certaines viandes (charcuteries, bacon, boeuf, porc ou agneau) est associée à un risque accru de cancer métastatique de la prostate
Les chances de guérison sont d’autant plus grandes que le diagnostic du cancer de la prostate a été posé précocement.
Dépistage
La meilleure méthode permettant de détecter un cancer de la prostate à un stade précoce est de combiner un dosage de l’antigène spécifique prostatique (PSA) dans le sang avec une palpation de la prostate par le toucher rectal.
Si le toucher rectal est normal et la valeur du PSA en dessous de la normale, la probabilité d’un cancer de la prostate est très faible. Par contre, si le toucher rectal est positif et la valeur du PSA de l’ordre de 4 ng/ml, des examens complémentaires doivent être mis en route. Le diagnostic de cancer de la prostate repose sur les résultats de la biopsie avec prélèvement de tissus pour analyse microscopique; le toucher rectal et les valeurs de PSA ne suffisent néanmoins pas pour porter le diagnostic de cancer de la prostate.